jeudi 24 septembre 2015

Bon jeûne de Kippour ! Tsom Kal va Gmar Hatima tova !

Que nous soyons tous inscrtis dans le Livre de la Vie ! Amen !




Une très jolie histoire : 
Un soir, à la fin du jour de Kippour, après la prière, le Baal Chem Tov était assis à table avec ses disciples. Tout à coup, il demande à son cocher d'atteler sa voiture et donne l'ordre de le conduire dans un village lointain.
Arrivé à destination, le Baal Chem Tov se rend à l'auberge. Lorsque l'aubergiste se présente pour demander à ses hôtes prestigieux et inattendus ce qu'il pouvait bien leur servir aussitôt le Baal Chem Tov l'interroge : "Comment as-tu fait la prière de la sainte journée de Kippour ?"
L'aubergiste est pris d'un mouvement de panique. Il balbutie : "Saint Rabbi ! C'est vrai, j'ai commis une faute d'une grande gravité, je n'ai pas prié avec la communauté. "
Alors, le Rabbi lui dit : " Raconte moi comment les choses se sont passées."
L'aubergiste commence alors son récit : ma femme, mes enfants et moi, nous nous sommes mis en route afin de célébrer la sainte journée en ville et d'y prier avec la communauté. Tout à coup, je me souviens que j'avais oublié de fermer la cave. Craignant que quelque passant n'en profite pour s'y régaler, j'ai fait demi-tout, tandis qu e ma famille continua le voyage.
"Je suis à peine entré dans la maison qu'un messager du château voisin s'est présenté pour me demander quelques bouteilles. Entre-temps d'autres clients sont arrivés.
Je sais, j'aurais dû refuser de servir et partir immédiatement rejoindre ma famille en ville pour passer la fête au milieu des sages et des hommes pieux de la communauté. Il faisait encore jour, je pensais pouvoir encore arriver en ville avant le soir. Mais les clients se succédaient sans interruption. Enfin, il n'y avait plus personne dans l'auberge. Au moment où je voulus fermer la cave, je m'aperçus avec terreur, que la nuit était tombée et qu'il ne m'était donc plus possible de partir. Je ne savais plus que faire. Je me suis alors retiré dans une petite pièce de la maison, d'afin d'y épancher mon coeur...
Cependant, je n'arrivais pas à trouver de livres de prières. Ma femme et mes enfants les avaient tous emportés.
Je me mis à pleurer à chaudes larmes devant D ieu, en lui disant : "Maïtre de l'Univers, Tu vois combien mon coeur est lourd, puisque je ne puis, en ce saint jour, m'unir à la communauté pour prier avec elle. Je n'ai même pas un rituel dont je pourrais me servir ! Et je ne connais pas non plus les prières par coeur ! Mais je sais maintenant ce que je vais faire, la seule chose qui soit en mon pouvoir : je vais me mettre à répéter les lettre de l'alphabet, de tout mon coeur, comme l'enfant qui ne sait pas encore lire. Et Toi, ô mon D ieu ! Tu Te chargeras bien d'assembler les lettres pour composer avec elles les mots de mes prières.
Que pouvais-je faire d'autre, Rabbi ?
Alors le Baal Chem Tov posa sa main sur l'épaule de l'aubergiste et lui dit :
Soit tranquille,
D ieu s'est réjoui de ta prière ! Cela faisait très longtemps qu'une prière aussi sainte et aussi fervente n'était pas montée vers le ciel !

Caroline Haddad-Farhana

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