Cette région accueillit une bonne
partie de la communauté juive lorsque celle-ci fut chassée du Royaume de France
en 1394. Les juifs s’y installèrent, bénéficièrent de relations privilégiées et
purent pratiquer leur religion. En effet, en échange de lourds impôts, ils
purent obtenir la tolérance des autorités.
Après le village de Cadenet,
suivre la route Départementale bordée de cerisiers, de vignobles, d’oliviers et
de cèdres provenant de graines du moyen Atlas Algérien, une des raisons qui
poussa peut-être Albert Camus à s’y installer. L’arrivée à Lourmarin se fait
tout en douceur, s’y répand une atmosphère de sérénité agrémentée par la
soudaine et somptueuse apparition du Château, bâti sur une forteresse du XIIème
siècle, à l’origine propriété de la famille des Baux de Provence.
Après avoir
visité le Château, direction le centre ville. A quelques 400m, vous découvrirez
en bordure, vous ne pourrez la manquer même en vous y égarant, la longue et
poignante rue de la Juiverie, qui nous prouve la proximité de la communauté
juive avec les autres communautés. S’y trouvaient la synagogue, le four que
nous allons voir et le miqvé. Peut-être qu’avec un peu de chance si son
propriétaire écossais est là nous pourrons le visiter. Généralement, deux ou
trois personnalités, souvent médecins, servaient d’intermédiaires avec le
Seigneur. Etonnant car ces juifs s’ils étaient marchands, prêteurs, médecins,
agriculteurs, viticulteurs ou artisans, n’exerçaient pas le métier de notaire,
profession réservée aux chrétiens. En effet, ont été retrouvés certains
documents comme leurs contrats de mariage ou testaments qui le prouve et que
vous pourrez apercevoir au Musée Départemental d’Arles Antique.
Parmi ces
tortueuses et étroites ruelles sillonnant le village se dévoileront de
ravissantes petites places ombragées. Y sont également parsemées quatre
fontaines… une manière de se côtoyer dans la bonne entente toutes religions
confondues, juifs, protestants et catholiques puisque « sources » de rencontre pour tous
les villageois qui s’y fournissaient en eau. D’ailleurs, l’une d’elle est
classée monument historique. Vous dégusterez, pour les plus gourmands, les
fameuses cerises confites de la région, en effet, la production avoisine les
11000 tonnes chaque année et plus de mille personnes participent à leur confection.
De quoi orner vos gâteaux !
Tirés du magazine Tribu 12 de Rosh Hashana 2013
© copyright Caroline
Haddad
Hubert, Daniel et Caro en éclaireurs !!!
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