Pessah a lieu le 15 du mois de Nissan et nous enseigne que, de même que la lune croît pendant 15 jours, notre progression doit s'effectuer graduellement … en 15 étapes.
1- Le Kiddoush : Il introduit le Séder et sanctifie ce jour… Il signifie « spécial, unique »… Vous devez simplement reconnaître que vous êtes « spéciaux et uniques », en effet… si vous réfléchissez bien vous possédez une combinaison particulière de talents, d’aptitudes et encore j’en passe… par conséquent vous apportez une contribution unique au monde.
2- Ourhatz : Se laver les mains est un acte qui éveille la curiosité des enfants et « Haggadah » signifie « récit » car le but du Séder est de suscité des questions et d’en apporter les réponses… ou d’essayer d’y apporter des réponses… Pessah nous apprends que pour être vraiment libre, le mot d’ordre est l’émerveillement…
3- Karpas : D.ieu a créé les fruits de la terre… petite analyse… un légume, avant d’atterrir dans notre assiette, a été planté, récolté, emballé, transporté, déchargé, déballé, et… encore… donc un cadeau merveilleux … nous le trempons dans de l’eau salé afin de réaliser que même les choses qui peuvent nous sembler amères… le sont moins que nous le pensons…
4- Yahats : Nous brisons la matsah du milieu et nous la mettons de côté (Afikoman) parce que la clef vers la liberté est d’anticiper le futur et de le rendre concret à nos yeux, un investissement à long terme.
5- Maguid : Nous racontons l’histoire de Pessah… Pessah, contraction des mots « Péh sah » signifiant « la bouche parle » et le mot en hébreu de Pharaon « Pah roh » est une combinaison des mot « Péh rah », soit « mauvaise bouche »… et oui… la parole a le pouvoir de construire mais aussi de détruire…
6- Rahtsa : Nous lavons nos mains avant de consommer la matsah afin de nous purifier et nous écarter des influences… quelques peu néfastes autour de nous.
7- Motsi : Lors de cette bénédiction de Hamotsi nous remercions Hashem de « produire le pain de la terre »… pourtant en y réfléchissant Hashem produit le blé de la terre et c’est l’homme qui le transforme en pain… Donc… 2 présents : la matière première mais aussi les moyens de la transformer en vie.
8- Matsah : Le pain, comme la matsah, sont tous deux constitués de farine, mélangée à de l'eau, pétrie en pâte et cuite au four. La différence, la pâte à pain a reposé sans surveillance pendant au moins 18 minutes et fermenté alors que la matsah a été cuite rapidement. Il faut toujours saisir les opportunités qui s’offrent à nous et saisir l’instant présent. Une seconde peut changer notre vie… Quant à 18 minutes, le nombre 18 est la valeur numérique de « Haï », donc la « vie »…
9- Maror : nous faisons un sandwich d’herbes amères avec de la matsah pour nous montrer qu’Hashem est présent lors de nos délivrances, symbolisées par la matsah, mais également lors de nos épreuves et Il ne nous abandonnera jamais.
10- Korekh : ou sandwich d’Hillel fait de « briques et de mortier »… composé de matsah, herbes amères et harosset, symbolise notre engagement à recoller ensemble les morceaux…
11- Shoulhan oreh : une des mitzvot de Pessah concoctée pour notre bien-être est ce merveilleux un repas de fête, en l’occurrence le msoki … et oui le bien-être du corps est aussi important que celui de l’âme… d’ailleurs Hachem déverse sur notre quotidien de nombreuses variétés de fruits et de légumes plus odorants, colorés et savoureux les uns que les autres…. Réfléchissons un peu la véritable liberté ne se trouve-t-elle pas dans notre capacité à sanctifier la vie ? … Selon le Talmud, il est dit : « As-tu tiré du plaisir de tous les fruits du monde ?
12- Tsafoun : De l’afikoman comme dessert alors que nous avons déjà dégusté un délicieux repas et que nous sommes plutôt repus ? Ce morceau de matsa que l’on mange par obligation signifie que par delà du plaisir physique, il ne faut oublier le spirituel. D’accord notre corps, certes, réclame soin et attention mais « Quel est l’homme fort ? Celui qui soumet son penchant ? » dit le Tamuld.
13- Bareh : rétrospective… Abraham avait pour habitude d’inviter à sa table et sous sa tente tous les voyageurs qui passaient et à la fin du repas demandait à ses hôtes de remercier Hashem… alors qu’à l’époque… personne ne croyait en D.ieu… et malgré cela… il suivait tout simplement sa propre conscience.
15- Nirtsah : « L’AN PROCHAIN A JERUSALEM ! »
Marc Chagall
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