Charlemagne se trouvait à
Aigues-Mortes lorsqu’il se décida à bâtir la Tour Matafère, en 791, la première
tour érigée pour protéger la côte. Située en plein milieu des marécages, elle
assurait la sureté des pêcheurs et des ouvriers des salins.
L’histoire d’Aigues-Mortes est
liée au roi Louis IX, plus connu sous le nom de Saint-Louis. Pour rappeler ses dates, 1214-1270. Dépeint comme
un Saint qu’il n’est pas en réalité, c’est lui qui imposa aux Juifs « la
rouelle », petit cercle d’étoffe jaune dont le port sera obligatoire sur
leurs vêtements.
Au XIII ème siècle, Louis IX
cherchait un port ouvert sur la Méditerranée qui serait un point de départ pour
ses croisades. Il décide donc de se fixer à Aigues-Mortes. Dès lors, la ville
se construit autour de ce projet. La population s’accroit de plus en plus. D’autres
tours, comme la Tour Constance construites en 1242, sont bâties
afin de protéger le port et la Cité. Quant à la Tour Carbonnière, elle fut
érigée vers la fin du XIIIème siècle en même temps que les remparts de la
ville, dont la construction est entreprise en 1272, une enceinte d’un périmètre
de 1640m.
Gravées sur les pierres de taille,
on peut remarquer des marques de tâcheron. Il s’agit d’un signe géométrique gravé
par le tailleur de pierres.
L’église Notre-Dame des Sablons,
de style gothique, est sans doute l’une de plus anciennes de la ville. Et son
nom fait certainement référence aux marécages sablonneux de la région.
Les Templiers étaient présents
dans la région. Qui étaient-ils ? Au XIème siècle, le Pape Urbain souhaite
défendre et porter secours aux Chrétiens d’Orient grâce à des expéditions qui
devaient conduire les armées au tombeau du Christ. Il engagea donc des
chrétiens occidentaux à défendre leurs frères orientaux. La puissance musulmane
va décliner, les chrétiens faiblissent et c’est ainsi que se crée l’Ordre des « Templiers ».
Il est dit qu’un port situé à Listel appartenait aux Templiers. En 1270, Louis
IX s’installa à la Maison des Templiers, qui se trouve à Saint-Gilles.
Au XIVème siècle, de nombreux
forts voient le jour afin de défendre la ville des incursions ennemies mais
également pour assurer la surveillante de la récolte et du commerce du sel,
dont découle la fameuse et fructueuse gabelle. Les forts étaient ainsi des postes
militaires pour les agents royaux de la gabelle. Du fort de Peccais, il ne
reste plus que des ruines.
Vers 1440, Jacques Cœur, (1395-1456)
marchand français, négociant-banquier et armateur, s’établit dans le Languedoc
et utilise des fonds publics pour se faire construire une flotte royale dont
Aigues-Mortes était une base de départ. En découle qu’en 1464, la ville devient
le principal port d’approvisionnement pour le poivre et les épices qui
circulent sur le Rhône. Il en est de même pour le blé et le sel.
Une rencontre célèbre y eu lieu.
En effet, en juillet 1538 François 1er qui se trouvait à Avignon
reçut un courrier de Charles Quint, une invitation lui proposant une entrevue à
Aigues-Mortes et c’est au cours de cette rencontre que prirent fin leurs
différends politiques.
Mise en bouche : Une spécialité, la fougasse d’Aigues-Mortes à l’eau de fleur d’oranger.
Caroline Haddad
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